Je choisis des palettes de transport, par goût conjugué du bois brut et de la récupération. Des planches à l’abandon, de vieilles portes peuvent être aussi de vraies rencontres.
Chacune d’elles est singulière – la forme, carré, rectangle – dicte sa transformation, ses évidements.
L’accumulation et la superposition de fils divers apparente peut-être mon travail à celle d’une araignée. Beaucoup de gens sont arachnophobes. Je suis très admirative de leurs constructions aussi audacieuses et patientes qu’élégantes. Spider leur est un hommage.
Moucharabiehs
Je ne suis jamais allée ni en Inde du Nord ni au Maroc. Mais j’ai toujours été admirative du Palais des Vents et des moucharabiehs en bois. Ces idées conjuguées de circulation de l’air et de secret (voir sans être vu, dissimuler la beauté) sont souvent saisissantes.
J’ai reproduit ces dentelles de pierre et de bois en matière textile. C’est un maillage revisité. Ces deux pièces ont été faites en pleine chaleur estivale, dans le Var, par empathie climatique…
Les deux parties sont juste superposées. Elles ont trouvé leur point d’équilibre.
Cocon mime l’insecte ou l’oiseau.
Les panneaux de La Ruse sont une tentative d’imiter le si beau tissage naturel des écorces de palmiers. J’ai retissé les espaces vides et les parties manquantes.