Beaucoup de ce que je transforme a été « trouvé » sur un trottoir, dans un lot de « décharge » ou dans la nature.
J’aime récupérer et détourner. L’idée est de se saisir d’un objet, de le placer dans une lignée et de lui offrir une vie prolongée, en perspective.
Les deux cadres de l’Annonciation sont ceux d’un vieux paravent. M. Roustan est un rideau de store des années cinquante …
Une jante rouillée trouvée dans un fossé à la montagne est devenue Main dé-rouillée
La danse du soleil est un vieux crochet de fermeture de porte ancienne.
Réunion est un solide volet savoyard. Je l’ai fait découper en deux puis réuni.
Le courrier du cœur est un vieux sac postal qui a séjourné dans l’eau de mer, enroulé dans une grosse chaîne rouillée, causes de plusieurs altérations.
Un ami voulait se débarrasser de deux rames usagées. J’ai sauté dessus !
Ramons ensemble.
Vieux clous, fil de fer usagé, perles de vieux rideaux de porte : la rouille et l’expression du vieillissement naturel m’attirent beaucoup.
La série des tamis est un hommage à une mémoire laborieuse. Ils appartiennent le plus souvent au monde rural : tamis à grains, à farine, à sucre, à compost… Pour les ranimer, j’essaie d’aller au-delà d’un simple travail de « façade ».